Ce lundi matin, les camions nacelles et les barnums bien connus des gapençais ont disparu du site Enedis de Gap Patac. Sur place, le panneau décomptant le nombre de jours et de nuit sur place et quelques drapeaux CGT témoignent encore de l’occupation du mois d’occupation par les grévistes de l’entreprise. Après 28 journées sur place, le piquet de grève avait été déplacé devant la préfecture de Gap à la suite de la manifestation de jeudi 13.

La semaine dernière, EDF chiffrait le coût des grèves à plus d’un milliard d’euros. Impacter le chiffre d’affaire de leur entreprise afin de peser sur le Gouvernement, c’est l’un des objectifs poursuivit par les grévistes du secteur. « Après 12 journées de manifestations et malgré des taux de participation records, Emmanuel Macron fait le choix de rester sourd à la rue. Il faut donc taper au porte-feuille«  explique un militant de la CGT, qui nous confirme à demi-mot que de nouvelles actions auront lieu.

Loin de renoncer à faire plier le gouvernement sur la question des retraites, les militants entendent maintenant changer de méthode. « Le conflit ne s’arrête pas avec l’annonce du Conseil Constitutionnel. L’annonce de vendredi soir n’a servi qu’à faire monter d’avantage la colère des agents. Cette lutte doit maintenant changé de visage. Ce qui est sur c’est que nous ne cesserons pas de nous battre jusqu’à ce que le gouvernement nous entende enfin » annonce Jems Condaminet, secrétaire général de la CGT Mine Energie des Alpes du Sud.

Jeudi 20, l’ensemble des syndiqués CGT des industries électriques et gazières de la Région seront réunis autour de Sophie Binet, nouvelle secrétaire générale de l’organisation, à la centrale de Gardanne. Ce rendez-vous sera l’occasion de construire la suite du conflit dans ces branches.