Trop courtes les vacances ? La CGT à l’écoute des touristes

Ces derniers jours, nous sommes allé à la rencontre des touristes sur le point de quitter notre département pour parler « temps de travail » avec eux.

Un sujet qui suscite le débat

Alors que le Sénat vient d’acter la possibilité de se faire payer les heures effectuées au-delà des 35H réglementaires, la CGT souhaite dessiner un autre modèle de société. L’Union Départementale a vu la fin des vacances comme un moment clé pour aborder cette question du temps de travail avec les citoyens. « Qui ne s’est jamais dit que les vacances étaient trop courtes ? Qui n’a jamais pensé qu’on travaillait trop et qu’on avait trop peu de temps pour souffler ? » interroge Julien Bouillé, co-secrétaire général de l’organisation.

C’est avec ces questions, brandies sur des pancartes sans étiquettes distinctives, que les militants sont allés à la rencontre des vacanciers des plans d’eau et gares du département afin de recueillir leurs avis. Les phrases les plus significatives ont, à leur tour, été notées, attirant les curieux et alimentant le débat.

« L’étiquette CGT peut parfois effrayer les gens. Avec cette action, nous avons souhaité avoir un vrai débat de fond et entendre ce qu’ils avaient à dire avant de parler de nos propositions. »

Pour les passants s’étant prêtés au jeu, il en ressort que même si cette mesure peut paraître difficile à mettre en place, y compris financièrement, elle multiplierait les avantages. Parmi les sujets les plus plébiscités la nécessité de préserver un équilibre vie privée / vie professionnelle de qualité. Après des mois de confinement, profiter de sa famille et avoir des loisirs à pris davantage d’importance aux yeux des Français qui sont nombreux à déclarer avoir besoin de retrouver du sens dans leur travail.

Une proposition en phase avec notre époque

Récemment, la proposition de réduire le temps de travail sans perte de salaire a fait une apparition remarquée dans le débat sur l’environnement. Figurant parmi les 150 propositions de la convention citoyenne pour le climat, elle est présentée comme nécessaire pour atteindre un objectif de sobriété et de réduction de gaz à effet de serre.

L’idée séduit de nombreux pays qui la mette en place, c’est le cas en Nouvelle-Zélande, au Japon ou en Espagne. En Islande, où la semaine de 4 jours a été expérimentée sur une partie de la population, les résultats sont surprenants. Non seulement la baisse du temps de travail n’a pas entrainé de baisse de salaire mais elle n’a pas provoqué de surcharge de travail non plus. Les salariés ont déclaré qu’ils se sentaient mieux, moins stressés, épuisés, disposant de plus de temps pour leurs familles et leurs hobbies et finalement plus productifs. En France, des entreprises comme LDLC vantent aujourd’hui les bénéfices de la semaine de 4 jours.

A l’heure où le gouvernement cherche des solutions en matière de pouvoir d’achat, la CGT entend continuer de faire vivre cette proposition pour alimenter le débat. A travers sa campagne pour les 32 heures, le syndicat met notamment en avant 32 façons d’y parvenir, sans perte de salaire.

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