Dès mardi, les trains devraient cesser de circuler sur la ligne des Alpes. Face à la surdité du gouvernement et en solidarité aux autres secteurs mobilisés, les cheminots des Alpes du Sud entament une grève reconductible.
Une réforme qui pénalisera l’ensemble de la population
Ce mouvement, réclamé par des centaines de cheminots des Alpes du Sud, est destiné à s’inscrire sur la durée. Comme 90% des actifs, les cheminots subissent l’inflation, l’augmentation du coût de l’énergie, la stagnation des salaires. Ils refusent de devoir travailler 2 ans de plus alors que de nombreuses solutions de financement ont été apporté par les confédérations syndicales.
Pour la CGT, si les cheminots s’inscrivent aujourd’hui dans le mouvement, ce n’est pas seulement pour lutter contre la suppression de leur régime. C’est pour dénoncer le choix de société que tente d’imposer le gouvernement Macron en faisant payer des millions de français, au détriment de leur santé, plutôt que de faire peser la pression sur les grands groupes.
Un contexte particulier dans les Alpes du Sud
La grogne est d’autant plus forte que l’ouverture à la concurrence et le transfert du personnel de la ligne des Alpes vers des entreprises privées ou des filiales SNCF vient d’être annoncé. En plus d’un fort impact sur le trafic dans nos départements, cela implique une diminution importante des conditions de travail et des droits des cheminots, allant même jusqu’au licenciement en cas de refus de transfert.
Une mobilisation nationale d’ampleur inédite
Ces actions s’inscrivent dans un contexte national où l’intégralité des organisations syndicales appellent à mettre le France à l’arrêt le 7 mars. Fait inédit jusqu’ici, l’intégralité des organisations syndicales représentatives de la SNCF s’unissent pour appeler tous les cheminots à entrer en grève reconductible à partir de cette date. Du jamais vu au sein du groupe.
Jeudi 2 mars, les secrétaires généraux de 5 fédérations syndicales CGT, venus de toute la France était réunis à Montreuil, dans les locaux de la confédération, pour évoquer une suite commune à donner au mouvement. Des centaines de travailleurs des secteur du ferroviaire mais aussi des énergies, raffinerie, verre et céramique et enfin ports et docks ont réaffirmé ensemble leur volonté commune d’obliger le gouvernement à entendre le mouvement social. Les dirigeants des syndicats CGT cheminots de la ligne des Alpes en faisaient partie.
Ils s’inscrivent ainsi, aux côtés de l’intégralité des autres secteurs d’activité, dans un mouvement dur, sur la durée et d’une ampleur inédite dans le pays pour défendre un modèle vecteur de progrès social et profitable à tous.