Ligne des Alpes, des suppressions de poste à venir

Dans sa logique de réduction des coûts mais aussi des services, la SNCF vient d’annoncer

Des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient…

En décembre 2021, la direction de la SNCF annonçait maintenir l’ouverture des guichets de la ligne des Alpes. Veynes passant même de 3 à 5 jours sur 7 avec un renforcement pour les périodes de fort trafic.

Cette promesse, liée à la levée du préavis qui menaçait les vacances d’hiver 2021, aura été de courte durée puisque SNCF souhaite aujourd’hui revenir sur ses engagements. Déjà échauffé par le mouvement contre les retraites, les cheminots entendent rappeler à la Direction ses promesses et l’obliger à les tenir.

Déshumanisation à marche forcé

Le 28 février dernier, en pré-information du CSE, l’entreprise présentait un projet d’évolutions des services en gare 2023 sur le périmètre de l’Activité Ter Sud PACA. En résulte des impacts forts à venir sur une quinzaine de gares de la Région dès le mois de juin. Parmi elles, quatre figurent sur la ligne des Alpes : Pertuis, Digne, Laragne et Veynes. SNCF communique également sur sa volonté de réduire les plages d’ouverture des guichets tenus par des agents de circulation.

L’entreprise projette ainsi un avenir digital ou la relation client deviendrait nomade, ne passant que par des applications. Dans le projet présentés aux organisations, point de guichetiers mais des agents sans outils, plus d’accompagnement mais des « conseils » pour apprendre à se passer des agents et se débrouiller avec les applications.

Pour les syndicats CGT des cheminots de la ligne des Alpes, la SNCF est et doit rester une entreprise humaine, doté d’un sens du service rendu et de l’usager. Les syndicats sont vent debout contre ces annonces qui seront synonyme, encore une fois, de déshumanisation des gares.

Se mobiliser pour faire reculer SNCF

En visite sur Gap, le DET de l’EIC PACA a reçu les organisations syndicales. Les chefs de services de la gare de Gap et de Veynes vont disparaître au mois de décembre 2023, par choix économique du DET et sans aucune volonté de prendre en compte les problématiques de sécurités, de circulations, de manœuvres, de services et de déroulements de carrières. Sur la ligne, 6 postes sont en jeu, sans reclassement possible dans une autre entité.

En cas de problème, les agents de circulation de Gap et Veynes devront faire appel à l’astreinte TER. Pour venir en aide aux personnes à mobilité réduite, ce sera le boulot de « Gare et Connexion ». Les syndicats CGT dénoncent ces décisions à contre-temps et n’imaginent pas comment le service pourrait fonctionner dans de telles conditions.

Sur la ligne des Alpes, les situations perturbées sont fréquentes et les besoins des chefs de services ne sont plus à démontrer. Les conditions de travail des agents de circulation et de la régulation vont fortement être dégradées. Les cheminots, réunis en assemblée générale le 7 mars, échangeront pour décider ensemble des suites à donner.

Face à ces perspectives, les syndicats CGT de la ligne des Alpes appellent à lutter, dans l’unité, contre les choix de l’entreprise sur l’emploi et pour un maintien d’un service public de qualité dans nos trains et nos gares.

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