Les métiers du médico-social, ce sont les éducateurs de jeunes enfant, les aide-soignants, les ambulanciers, les auxiliaires de puériculture, les éducateurs spécialisés et les autres… Depuis quelques années, les salariés qui occupent ces fonctions vivent de profonds changements impactant concrètement leur vie professionnelle.
Des profondes modifications dans le secteur
Dans les structures et associations des Hautes-Alpes comme c’est notamment le cas à l’UNAPEI, ces mutations sont flagrantes. La crise sanitaire a profondément impacté l’activité des salariés du médico-social, entrainant une intensification du travail malgré des salaires qui stagnent. A l’importante dégradation des conditions de travail liée à la politique de flux tendue menée par les établissements, s’ajoute un manque de reconnaissance financière mais surtout humaine qui impacte tous les salariés. Fatigue, épuisement, sentiment de mal-être… Ils sont de plus en plus à envisager de quitter leur métier, ne pouvant faire face au nombre important de postes vacants et à la surcharge de travail occasionnée.
La CGT dénonce un dialogue social compliqué voir inexistant alors même que le rôle d’un syndicat est de représenter et d’accompagner les salariés sur ces problématiques. La situation est telle que les militants se retrouvent régulièrement obligé d’en appeler au bon sens en rappelant à leurs directions qu’elles ne peuvent aller contre le code du travail.
Un pouvoir d’achat à la baisse
Pour la CGT, la crise sanitaire n’a fait que mettre en évidence les difficultés déjà présentes dans tout le secteur. En vingt ans, les salaires n’ont que très peu augmenté, restant sur place en comparaison à l’inflation. Dans la convention collective nationale 66, qui fixe notamment les salaires du secteur, le point n’a augmenté que de 0.33€, contre 4.01€ pour le SMIC. La perte, sur deux décennies, se chiffre entre 300 et 400€ de pouvoir d’achat.
Les militants dénoncent également l’inégalité face aux mesures, engendrant de véritables vagues d’injustice et d’indignation entre certains salariés du médico-social et les autres. Les « Oubliés de Laforcade », ces salariés des métiers de la logistique et de l’administratif, ont de facto été exclu de toutes les mesures de revalorisation salariale alors même qu’ils ont subi la crise au même titre que les autres.
Alors que mes conventions collectives sont remises en cause pour imaginer une convention collective unique de bas niveau la CGT appelle à se mobiliser pour sauver ce secteur indispensable. Pour faire changer les choses, l’organisation syndicale revendique de mettre les salariés, qui sont tous les jours sur le terrain, au centre du dispositif.
Pour toutes ces raisons, elle appelle tous les salariés du médico-social et particulièrement ceux de l’UNAPEI, à se retrouver mardi 29 novembre, à 10H30 devant le conseil départemental.