Scopelec : près de quarante sous-traitants d’Orange licenciés dans le 04 et le 05

Récemment, Orange annonçait vouloir redistribuer les cartes de la sous-traitance des interventions. Fin 2021, l’entreprise change de prestataire dans une grande partie de la France, y compris dans nos départements. Scopelec, sous-traitant historique, est remercié pour laisser la place à Circet.

La procédure légale impose un transfert de personnel d’une entreprise à l’autre avec maintien de la rémunération et reconnaissance de l’ancienneté des salariés. Ce n’est pas ce qu’ont décidé les acteurs.

Début févier, Scopelec impose une mobilité forcée à la quarantaine de salariés qu’elle emploi sur notre territoire. Ceux qui n’acceptent pas de déménager à Nice, dans un délai de 2 mois, en pleine année scolaire, sont remerciés et priés de trouver du travail ailleurs.

Alors même qu’elle aurait dû reprendre le personnel compétent et en poste depuis plus de quinze ans pour certains, Circet accepte « d’étudier » les candidatures… Les salariés de Scopelec peuvent tenter leur chance, s’ils intéressent l’entreprise, ils auront plusieurs mois de période d’essai et devront recommencer à zéro en terme de salaire et d’ancienneté.

En plus du drame humain, ces décisions vont impacter notre territoire. L’infrastructure télécom des Hautes-Alpes ne ressemblent pas à une autre : zone de montagne, contraintes météo, fonds de vallées… Nous sommes en train de perdre des techniciens en parfaite connaissance du terrain et de nos spécificités, avec de nombreuses années d’expérience. Atteindre ce niveau d’expertise prend plusieurs années. Nous serons tous pénalisés par cette situation, à commencer par les zones les plus isolées qui en ont pourtant le plus besoin.

« Orange à le droit de redistribuer ses marchés si ça lui chante, mais elle ne peut en aucun cas le faire au détriment des usagers et des salariés de ces entreprises. Son rôle était d’imposer le transfert de personnel d’une entreprise à l’autre. À la place, elle a choisi de permettre aux entreprises de laisser des milliers de gens sur le carreau afin que les salariés postulent dans de nouvelles sociétés en perdant ancienneté et salaire. Ce dumping social orchestré est inadmissible ! » dénonce Philippe Assaiante, représentant de la CGT Télécom des Hautes-Alpes.

Les très nombreuses interventions de la CGT auprès d’Orange afin de favoriser la reprise du personnel par la nouvelle entreprise titulaire du marché sont resté lettres mortes. Pourtant, aux yeux du syndicat, c’est aujourd’hui l’entreprise donneuse d’ordre la principale responsable. Aujourd’hui, l’embauche de ses salariés par Orange est une revendication de la CGT.

Imprimer cet article Télécharger cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *