Face à une direction qui refuse le dialogue, les salariés de l’Association nationale des associations des amis et parents de personnes handicapées mentales (UNAPEI) seront en grève mardi 17 janvier.

Il y a certains secteurs, peut-être parce qu’ils touchent des pans bien particuliers de notre société, où on ne s’attend pas à voir les salariés devoir faire grève pour exiger un salaire décent. C’est le cas à l’UNAPEI. Parce que c’est une association nationale, parce qu’elle est reconnue d’utilité publique pour le travail que ses employés mènent au quotidien en direction des personnes en situation de handicap mental et de leurs familles.

Pourtant, pour la deuxième fois en quelques mois, les salariés de l’antenne Alpes Provence seront en grève mardi 17 janvier pour interpeller une direction qui semble avoir oublié que leur engagement en faveur de l’intérêt de ces personnes a de la valeur. C’est en tout cas ce qu’en concluent les représentants du personnel après l’aboutissement des négociations annuelles obligatoires (NAO) sur un échec.

Face à une direction qui refuse tout simplement le dialogue sur la question des salaires comme sur les conditions de travail, les syndicats CGT, FO et SUD font, ensemble, le choix d’appeler les salariés à mettre au grand jour leur mécontentement. Charge de travail excessive, manque d’effectif, salaire au plus bas, sensation de manque de reconnaissance, augmentation du mal-être au travail… Pour les organisations, ces maux doivent enfin être exprimés au grand jour et plus seulement évoqués dans le cercle feutré des instances.

Lors de cette journée d’action, les salariés se mobiliseront pour revendiquer :

• Le respect des salariés par la direction, matérialisé avant tout par un dialogue social de qualité
• La revalorisation des salaires
• L’amélioration des conditions de travail (effectif, formations qualifiantes…)
• Le versement de la prime Laforcade pour les salariés qui ne l’ont pas touché (administratifs et techniques)
• L’arrêt du recours à la pointeuse
• Une prime de partage de la valeur de 700 euros par salarié, sans condition
• Une prime de transport
• 6 jours d’autorisation spéciale d’absence, avec maintien du salaire, dans le cas d’un enfant malade
• L’arrêt immédiat de l’intimidation exercée sur les représentants du personnel

Soutenues par les représentants élus et les salariés, elles réclament le maintien des CSE en local pour conserver le dialogue, la proximité et l’implication de chacun dans son territoire. Cette revendication vient s’opposer à une décision unilatérale de l’employeur actant un CSE
unique qui réduirait de plus de 50% la représentativité des salariés.

La CGT, FO et SUD appellent donc l’ensemble des salariés de l’UNAPEI Alpes Provence, mais aussi les personnes désirant les soutenir, à se joindre au mouvement de grève qui aura lieu mardi 17 janvier 2023 et à se regrouper pour manifester devant les locaux de l’UNAPEI, 2 chemin de la Source (Gap), à 11H.