Le 8 novembre, la CGT des Hautes-Alpes était présente, devant le Quattro, afin d’informer et de sensibiliser les demandeurs d’emploi sur leurs droits, mais aussi sur la réforme de l’assurance chômage à venir.
Un stand à l’extérieur au Quattro
Ce mardi, la ville de Gap et Pôle Emploi organisaient ensemble une « Grande Mobilisation pour l’Emploi » dans le but de réunir demandeurs d’emploi et employeurs. Passage obligé pour les chômeurs du territoire afin de maintenir le droit à leurs prestations, la CGT a souhaité aller à leur rencontre.
Après s’être vu refuser, par la Direction de Pôle Emploi comme par Roger Didier, la possibilité de proposer un stand d’information au sein de l’événement, les militants ont tenu à marquer une présence auprès de ce public souvent précaire. Un stand a donc été installé devant le Quattro afin de proposer un lieu d’échange et de parole.
De nombreux privés d’emploi ont ainsi pris le temps de partager un moment et d’obtenir quelques informations auprès des membres de l’organisation syndicale. Au-delà des questions sur le droit du travail, le sujet de la réforme de l’assurance chômage est au cœur de toutes les préoccupations.
Assurance chômage, une réforme qui inquiète
Actuellement débattu à l’Assemblée, le projet de loi qui vise à réformer une nouvelle fois les règles de l’assurance chômage entend moduler les conditions d’accès à l’indemnisation en fonction de la situation du marché du travail. Il s’agit de rendre les droits à l’assurance chômage moins protecteurs quand un grand nombre d’emplois ne sont pas pourvus.
Pour la CGT, cela reviendrait à dire à un métallo aveyronnais de 50, licencié par son entreprise, que son indemnisation sera plus courte de six mois parce qu’il y a des postes d’ingénieurs informatiques à pourvoir à la Défense. L’organisation dénonce un recul de plus et pointe du doigt les conséquences délétères de la précédente réforme sur l’économie de notre département.
« Cela devient impossible de recruter des saisonniers sur nos territoires, toutes les stations en souffrent. Et pour cause, on sait qu’une saison dure rarement 6 mois… Pourtant, c’est le temps qu’il faut maintenant travailler pour débloquer son droit au chômage, contre 4 auparavant… De nombreux employeurs déplorent également ce changement… » explique Julien Bouillé, co-secrétaire général de la CGT des Hautes-Alpes.