Le 25 novembre, journée de lutte contre les violences faites aux femmes, la CGT des Hautes-Alpes multipliera les actions de prévention pour interpeller sur les violences sexistes et sexuelles commises dans le cadre du travail.
52% des femmes victimes de harcèlement au travail
Ces violences ont la particularité d’offrir de multiples visages : chantage sexuel, blagues salaces, emails indécents, regard insistant sur la poitrine, caresse sur la cuisse, discrimination à l’embauche ou même mise en avant d’une grossesse pour refuser une promotion…
Chaque jour, 10 viols ou tentatives de viols se produisent sur un lieu de travail. En France 52 %, des femmes ont été victimes de harcèlement sexuel au travail. En cause, un collègue (40%), un supérieur direct (18%) ou un employeur (22%)*. L’étude menée par l’Organisation Internationale du Travail va plus loin en affirmant que ces chiffres sont sans doute sous-évalués au regard de la difficulté qu’ont les victimes à témoigner.
Des conséquences sur toute l’entreprise
Ces violences infériorisent les femmes et remettent en cause leurs droits fondamentaux au travail, à la dignité et à une carrière professionnelle. Commises dans le cadre du travail, elles ne sont pas sans conséquences. Pour les victimes tout d’abord dont l’impact psychologique est considérablement aggravé par le manque d’espaces dédiés à l’écoute allant parfois jusqu’à des gestes irréversibles, mais aussi pour l’entreprise en elle-même. En effet, les études sur le sujet mettent systématiquement en avant une ambiance de travail générale qui se dégrade et va même jusqu’à impacter les résultats de toute la structure.
Face à ce constat, proposer des initiatives pour sensibiliser les victimes et les encourager à parler ne suffit plus. Il est impensable d’attendre qu’un fait avéré aie eu lieu dans une entreprise pour agir. Pour la CGT des Hautes-Alpes, chacun a donc un rôle à jouer pour prévenir les violences sexistes et sexuelles au travail.
Un défi à relever ensemble
« Relever ce défi commence par créer des moments d’informations destinées à sensibiliser le plus grand nombre sur la nature de ces violences, la création d’espace d’écoute en dehors de la hiérarchie de l’entreprise. Le but est qu’au-delà des victimes, chaque salarié qui est témoin puisse agir en s’interposant ou en dénonçant dès que c’est nécessaire. » explique Christine Zappata, en charge du collectif Femme Mixité de l’organisation syndicale.
Pour aller plus loin, la CGT propose des mesures telles que la mise en œuvre de sanctions pour les entreprises ne respectant pas leurs obligations de prévention, la création des référents violences désignés par les instances représentatives du personnel ou encore la protection des victimes contre le licenciement et les sanctions.