En septembre dernier, l’info tombe : le Conseil Régional de Mr Muselier fait le choix de donner l’exploitation des trains Marseille/Nice au groupe Transdev et de transférer l’étoile ferroviaire de Nice à une filiale de la SNCF spécialement créée. Malgré ces « fuites » dans les médias, le président Muselier ne peut agir sans faire valider ses choix lors de la plénière du 29 octobre. Jour choisi par les cheminots de toute la France pour se réunir devant le Conseil Régional.
Une décision lourde de conséquence pour les usagers
Pour les usagers cette décision ne sera pas sans conséquence. Des exemples existent déjà dans le monde du ferroviaire. En Angleterre, l’ouverture à la concurrence a provoqué l’augmentation des tarifs, la dégradation du service rendu aux voyageurs et des retards de plus en plus importants. Cette ouverture à la concurrence est d’ailleurs aujourd’hui remise en question.
En France, pour le FRET ferroviaire, l’ouverture à la concurrence a provoqué une baisse du trafic d’environ 30% en quinze ans. Il est ainsi passer de 50 à 33 milliards de tonnes/Km. Pour chaque tonne abandonnée ou perdue par la SNCF, la moitié est allée sur la route avec les impacts environnementaux que l’on connait.
En dehors du ferroviaire, des exemples flagrants existent dans l’énergie, l’électricité et le gaz. Depuis l’ouverture à la concurrence, les prix ont augmenté sans cesse (+75% sur le prix du gaz hors inflation depuis 2004). Tous ces exemples laissent à penser que les usagers paieront encore une fois la facture !
Les cheminots prêts à en découdre
Ces choix auront également des impacts néfastes sur les conditions de travail des cheminots. C’est pour cette raison et toutes les autres que la fédération CGT des cheminots a décidé d’impulser une journée d’action nationale et qu’une manifestation a eu lieu le 29, à Marseille.
Malgré la période de vacances, près de 3000 cheminots CGT sont venus de toute la France, réunis pour dénoncer les méfaits de la privatisation du service public ferroviaire. Cette action a été soutenue par la CGT de tous les départements de Paca, prouvant ainsi que la colère des cheminots ne concerne pas qu’eux mais bien tous les corps de métiers de la CGT.
Il a ne s’agit pas seulement de défendre le SNCF contre Transdev, mais de défendre le service public ferroviaire de qualité, avec un modèle social de haut niveau, contre un service privatisé.
Malgré le vote de la loi de 2018 et le vote du Conseil Régional PACA, les cheminots et la CGT continueront à peser pour maintenir un service de haut niveau, préserver les emplois et la qualité des conditions de travail.
La lutte continue !