Collège de Guillestre : Quatre surveillant.es mis.es à la porte cet été !

A Guillestre, quatre assistant.es d’éducation ont appris qu’ils ne seraient pas renouvelé.es à la rentrée. Leur tort ? Avoir exprimé des difficultés à faire leur travail dans de bonnes conditions. 

AED, c’est quoi ?

Les Assistant.es d’Éducation, aussi connu sous le nom de « surveillant.es » sont essentiel.les au fonctionnement d’un établissement scolaire. Ils et elles sont au centre des échanges entre  les élèves, les familles et les différents services de l’établissement. Sans eux, un collège ou un lycée ne peut donc pas accueillir les élèves en sécurité.

Recruté.es  avec des statuts très précaires , les AED sont presque tou.tes employé.es sur des temps incomplets et sur des contrats d’un an renouvelables 6 fois avant de pouvoir espérer obtenir un CDI. Le renouvellement automatique de celui-ci n’existe pas dans la loi et leur employeur n’a pas à justifier son choix. Ils et elles sont donc fortement exposé.es au chômage, à l’absence de stabilité mais aussi à la subjectivité de leur employeur.

4 salarié.es non reconduit.es à Guillestre

A la fin de cette année scolaire, quatre des AED du Collège de Guillestre apprenaient qu’ils.elles ne seraient pas reconduit.es. Alors que le cadre légal impose à l’établissement scolaire de tenir un entretien intermédiaire avec les AED en janvier, pour faire le point sur leurs pratiques et leurs missions, aucun.e des quatre AED en question n’a été reçu.e. A la place, ils.elles se sont vu reprocher avec maladresse le fait d’avoir exprimé leurs difficultés dans leur travail.

Aucun de ces reproches ne correspond cependant à une faute grave justifiant le licenciement. Pire, l’établissement, confrontés à ces remontées durant l’année, n’a mis en place aucune formation ni accompagnent pour ces salarié.es pourtant en demande. Exposé.es à la multiplication de leurs missions, y compris en dehors de leur fiche de poste, ils et elles vont tou.tes quitter leur emploi en étant convaincu.es d’avoir répondu sincèrement, justement et efficacement aux besoins des élèves et des familles.

Exprimer ses difficultés au travail, un droit comme les autres

Si c’est licenciement génère la colère des salarié.es comme de la CGT Éduc’Action, c’est parce que le fait d’exprimer ses difficultés à sa hiérarchie est un droit qui doit prévaloir afin de permettre à un climat de travail de rester sain. Au contraire, taire des situations qui pourraient mettre en danger des salarié.es devrait être totalement exclu.

Actrices et acteurs d’un métier peu reconnu et complexe, au centre des relations humaines, employé.es par une administration soucieuse de réaliser des économies sur leur dos, ils et elles subissent la violence institutionnelle comme l’ensemble des personnels précaires de l’Education Nationale. La CGT Éduc’Action 05 dénonce donc le non renouvellement des 4 AED au collège de Guillestre. Un rassemblement initié par la CGT Educ’Action a eu lieu lundi 3 juillet devant le collège de Guillestre. Les élu.es académiques ont également adressé un courrier au recteur afin d’exiger la réévaluation de façon à maintenir l’emploi de celles et ceux qui le souhaite.

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