Après 7 ans de partenariat avec ses sous-traitants, Orange remercie ses fournisseurs historiques sur une partie du territoire en redistribuant les secteurs géographiques à de nouveaux prestataires. Les héros d’hier vont être licenciés ou devront accepter une mobilité longue distance.
Après avoir sous-traité à l’excès son activité, supprimant des milliers d’emplois en interne, l’opérateur tue désormais l’emploi dans les entreprises sous-traitantes comme Scopelec, Solution 30, Circet, Sogestrel ou Constructel.
Sur nos territoire, cette redistribution aura de lourdes conséquences en matière de qualité de service dont se plaignent déjà nombre d’élus.
Humainement, c’est un désastre pour plusieurs centaines de familles qui doivent choisir entre être déracinées ou perdre la moitié de leurs revenus. En local, chez Scopelec, les salariés sont aujourd’hui sommés de tout quitter pour travailler dans les Alpes Maritimes si ils souhaitent rester dans l’entreprise. Pour ceux qui parviennent à garder leur poste, ces remaniement entraînent d’importantes aggravations de leurs conditions de travail.
L’accident entraînant le décès d’un sous-traitant dans les Alpes de Haute Provence mercredi 16 février n’est que le symbole d’une recrudescence de catastrophes liées à l’usage de la sous-traitance en cascade.
L’état est toujours l’actionnaire majoritaire d’Orange. Depuis 15 ans, l’opérateur réalise chaque année plus de 4 milliards de bénéfices et perçoit plusieurs millions de Crédit d’Impôts Compétitivité Emploi (CICE). Orange a une responsabilité vis à vis de ses sous-traitants et n’a pas le droit de porter une politique à l’origine de plusieurs centaines de licenciements.
Ces salariés sont tous formés et connaissent parfaitement leur territoire. La CGT rappelle donc sa revendication pour le bien de tous, sous-traitant, salariés de l’opérateur et surtout citoyens : la réinternalisassion de l’activité sous-traitée chez les donneurs d’ordre avec l’embauche des salariés sous-traitants.