Chaque trimestre, la CGT des Hautes-Alpes publie Alpes Travail, un magazine destinée aux syndiqués du département. Retrouvez ici l’Edito, sous forme de coup de gueule, du dernier numéro.
Le rapport plus qu’alarmant du GIEC a aussitôt été éclipsé par la COP26 et son grand bal de dirigeants. Ils sont plus de 400 a être arrivé en jet privé, avec pour résultat le même taux d’émission de gaz à effet de serre qu’un petit pays en un an. Au fil des ans, ces rendez-vous s’enchaînent et il est clair que nos «leaders» ne montrent pas le chemin.
A Glasgow, on a compté plus de 500 lobbyistes des énergies fossiles. C’est à dire plus que les représentants des 8 pays les plus touchés par le réchauffement climatique. Encore une fois, cela remet en question notre gouvernance mondiale. Qui est aux manettes de notre système ? Qui en tire les ficelles ? A quel point les entreprises et leurs lobbys pèse sur les états ?
Plus près de nous, dans nos entreprises, on parle de RSE – Responsabilité Sociale et Environnementale. C’est la version «corporate» de «je lave plus vert que vert». Mais que se cache-t-il derrière ? Des orientations qui font toujours plus peser les efforts environnementaux des entreprises sur les salariés (écoconduite, gestes verts, vélo et voitures électriques…). Et des entreprises qui se cachent derrière nous pour mieux continuer de jouer au Monopoly avec les ressources naturelles comme avec nos vies.
Pourtant le système semble doucement se gripper. Partout, on commence a observer des soubresauts dans ces rouages bien huilés. Les planètes semblent s’aligner différemment. Ce ne sont plus les seuls «rouges», les vieux cocos qui remettent en cause le système capitaliste. Ce ne sont plus des utopies d’extrême gauche. Ce système nous nuit et c’est un fait qui est en train de devenir une vérité scientifique.
Depuis le temps que nous, CGT, sommes au coin du bois, que nous nourrissons nos réflexions pour construire des alternatives au système, ne ratons pas ce virage qui s’amorce. Nous ne reconstruirons pas tout, tous seuls bien sûr, mais nous ne manquons pas d’idées, de projets, de propositions.
N’en doutons pas, nous avons une place de choix à prendre dans le monde d’après qui va émerger !
A. Pourroy