Cet hiver, la CGT des Hautes-Alpes ira de nouveaux à la rencontre des travailleurs saisonniers des stations de montagne à travers l’édition hiver de sa tournée des saisonniers. Cette initiative, prévue du 13 au 15 février 2024, vise à aller directement à la rencontre des salariés sur leurs lieux de travail, partager des informations essentielles sur leurs droits et sensibiliser tant les saisonniers que les touristes sur les enjeux du travail saisonnier.
Le Programme : La tournée débutera le 13 février à Vars, poursuivra sa route le 14 à Orcières, et conclura son parcours le 15 à SuperDévoluy.
Créer des lieux d’échange en station
Dans chaque station, un point d’information et de sensibilisation sera installé pour accueillir les saisonniers. Les militants proposeront également de la documentation et des guides rappelant l’essentiel des droits de ces travailleurs. Pour la CGT des Hautes-Alpes, c’est aussi l’opportunité de rencontrer et de sensibiliser les touristes aux enjeux du travail saisonnier.
« Trop souvent, les saisonniers sont mal informés sur leurs droits, que ce soit dans l’emploi, mais aussi sur le logement ou en lien avec l’assurance-chômage. En pleine saison, il est difficile de se déplacer pour demander des infos. C’est pour ça que nous avons souhaité venir à eux et créer des espaces d’échange directement en station » explique Philippe Assaiante, co-secrétaire général de la CGT des Hautes-Alpes.
Pour l’organisation « saisonnier » ne doit plus rimer avec précarité. « La nouvelle réforme de France Travail aggrave encore les difficultés des travailleurs saisonniers. Plutôt que de faire la chasse à la précarité, le gouvernement fait la chasse aux précaires. C’est une vraie difficulté qui explique, en partie, les difficultés à recruter en station. » détaille Philippe Assaiante.
Questionner les politiques publiques
Ce type de contrat n’est pas marginal puisque la France compte plus d’un million de travailleurs saisonniers. Dans les Hautes-Alpes, 63% des projets de recrutement concernent ces travailleurs. Briançon est même l’une des deux zones d’emploi qui y recourent le plus dans toute la Région, en particulier dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration.
Bien au-delà des conditions de travail, l’organisation entend recueillir la parole des salariés mais aussi celle des employeurs autour de différentes problématiques relevant des politiques publiques comme le logement ou la mobilité des saisonniers.
Le syndicat haut-alpin compte s’appuyer sur ces échanges pour faire remonter les difficultés rencontrées en station et les revendications des travailleurs auprès du Conseil National de la Montagne, instance présidée par la Première Ministre où l’organisation porte la voie des saisonniers de toute la France.