Julien :

Bonjour et bienvenue à toutes et tous pour notre comité départemental. Vous êtes nombreuses et nombreux à avoir répondu présent-es et nous devons nous en réjouir.

Il est de coutume que le secrétaire général introduise la journée et pour ne pas déroger à la tradition, nous lancerons cette journée à 3 voix, celle des 3 co-secrétaires élus lors de notre dernier congrès.

Un comité départemental c’est le rdv statutaire entre 2 congrès, c’est le moment de faire le bilan de ce que nous avons accompli ces 18 derniers mois, c’est l’occasion de réajuster ou pas nos ambitions.

Je tiens à préciser que nous avons choisi de ne pas ouvrir un débat d’actualité sur les présidentielles, ni sur le conflit en Ukraine. Les échanges sur ces sujets ont été nombreux lors des réunions CGT auxquelles nous participons tous et il nous semble que nous devons rester concentrer sur ce qui nous réunit aujourd’hui sans pour autant perdre de vue que des législatives approchent. L’issue de cette journée nous permettra peut-être de construire quelque chose à ce propos.

Gérard :

Tout d’abord, permettez-moi d’ouvrir une parenthèse sur l’organisation de la journée.

Nous avons essayé de lui donner une forme innovante afin de répondre à certains de nos impératifs. C’est pour cela qu’une grande partie de cette journée sera consacrée à des échanges qui se dérouleront hors amphi, presque en « off », afin de découvrir et/ou d’approfondir certains thèmes que nous affectionnons particulièrement : la formation, la communication, la syndicalisation, l’environnement et les mandats.

Ces thèmes ne sont pas sortis du chapeau mais sont bien issus des orientations de notre dernier congrès. Nous fonctionnerons en déambulation libre, pour que chacun se sente à l’aise de balayer plusieurs thèmes, d’échanger avec les autres et d’apporter SA réponse à la question posée sur chaque stand, à sa façon mais succinctement sur un post-it ! L’intelligence collective est notre grande force, alors voici un bon moyen de la déployer.

Notre volonté était de laisser la même chance à chaque idée, chaque réponse car à la CGT, il n’y a pas de hiérarchie. Tous les avis doivent être entendus. C’est aussi ça la clé pour rester une CGT 05 dynamique, émancipatrice et porteuse de renouveau, une organisation qui ose ! Nous comptons sur notre bon sens pour réguler et équilibrer vos les visites de stands.

Comme vous le voyez sur l’odj nous disposons d’un certain temps pour découvrir chaque stand, chaque thème et construire sur la question. Pour casser la tradition, nous vous avons remis des pochettes presque vides qui contiennent seulement la documentation de nos camarades de Domaines et Villages qui vous feront déguster leurs produits à l’apéritif. N’en déduisez pas que le seul travail qui vous sera demandé sera de boire un coup. C’est à vous tous de remplir vos pochettes avec la documentation que vous trouverez sur votre passage, qui vous intéresse… Des affiches et des tracts en rab sont également dispo sur les stands, n’hésitez pas à en prendre un peu pour diffuser dans vos boîtes, ou autour de vous.

Nous débattrons ensemble de ces sujets cet après-midi.

Philippe :

Je referme la parenthèse afin d’entamer le rapport qui va conditionner nos échanges jusqu’à 10H30.

Comme Julien le rappelait en préambule, en novembre 2020 nous avons fait le pari d’adopter un nouveau mode de fonctionnement en élisant un co-secrétariat à 3 têtes. A ce moment-là, certains y ont vu un risque, une folie. D’autres y ont vu une condition de survie, de l’audace, un critère de redynamisation ou d’élan.

Nous voici donc à mi-mandat et je vous propose de faire le bilan non exhaustif de ces 18 mois.

Tout d’abord il est important de vous retranscrire le ressenti des 3 co-SG.

D’un point de vue pratique nous nous réjouissons de ce choix qui permet un « allègement » des responsabilités quotidiennes puisqu’elles reposent sur 3 têtes. Cet allègement nous permet aussi plus de réactivité aussi car si l’un de nous n’est pas dispo ou absent, d’autres peuvent prendre le relais. Nous apprécions aussi le fait de partager les tâches selon nos affinités et nos compétences.

Ensuite côté direction, la CE. Même si les derniers mois ne sont pas marqués d’une forte participation, nous constatons que chaque membre y trouve de plus en plus sa place. Chacun pourra confirmer ou pas ce constat voire y apporter des propositions d’amélioration. Pour aller plus loin je dirai que la démocratie prend tout son sens au fil des mois dans le respect des uns et des autres au cours de débats apaisés mais toujours passionnés. Pourtant la période que nous venons de traverser aurait pu être fatale. D’ailleurs l’aurions-nous passée ainsi sur un fonctionnement traditionnel ? Personnellement je suis convaincu que non et bien au contraire nous avons su ensemble réinventer nos pratiques, nous soutenir…

C’est donc en pleine crise sanitaire que nous sommes parvenus à créer une dynamique et ça c’est presque inédit et c’est grâce à vous tous.

L’UD a accueilli des salariés sur presque toute la période, 120 stagiaires ont été formés sur 15 stages. 3 journées d’étude ont eu lieu. Les camarades du collectif formation vous recevront sur leur stand pour vous en parler. Sans prendre de risque je peux dire au nom de la CE que les camarades de ce collectif effectuent un travail dont les résultats sont le reflet de sa qualité. A partir du second semestre, des journées d’études thématiques, ouvertes à tous les salariés, syndiqués ou pas viendront compléter le plan de formation qui se dessine.

Pendant la période c’est aussi : 127 salariés reçus en 2021 et 35 à ce jour pour 2022.

Nous savons que ces chiffres sont en dessous de la réalité car nous n’avons certainement pas toutes les remontées des camarades en charge de l’accueil ou qui accompagnent les salariés sur des entretiens. Mais ils devront être rapprochés de notre taux de syndicalisation.

En ce qui concerne les PAP nous notons une belle amélioration puisque en 2021 nous avons été présents sur 10 PAP sur 37 invitations avec 1 liste CGT qui a abouti à 2 élus CGT. En 2022 nous avons négocié 15 PAP sur 23 invitations et nous avons déposé 5 listes qui ont abouti à presque une vingtaine d’élus CGT connus à ce jour et nous sommes en attente de résultats.

En ce qui concerne les camarades porteurs de mandats, nous pouvons saluer l’engagement de chacune et chacun, que ce soient des mandats d’entreprises ou d’instances diverses. Pour n’en citer que quelques-uns je vais faire référence au fait que notre mandatement à la médecine du travail du département a pleinement participer à l’arrêt de la fusion avec celle du 04. Les camarades mandatés sur les questions juridiques (CPH, Défenseurs syndicaux) ont eux aussi jouer pleinement leurs rôles. Nous saluons aussi ceux mandatés à la sécu, la CAF/CPAM, ceux des instances régionales et tous ceux que j’oublie. La période nous aura démontré que nous devons être présents sur ces instances car nos adversaires y sont. Nous avons une multitude de propositions pour siéger dans de multiples instances. Croire que nous pouvons être de partout serait une hérésie, pour autant, parmi les priorités nous avons encore quelques sièges à combler. Les camarades présents sur le stand dédié aux mandats vous en diront plus.

En termes de syndicalisation, nous sommes sur une période charnière qui, je pense aboutira à un renforcement. Quand je parle de période charnière je ne fais pas référence au climat social mais bien à notre activité. Nous remarquons plusieurs signaux positifs que je vais vous livrer comme-ça : des camarades qui avaient quitté l’UD reviennent, une implication des camarades en progression y compris chez les jeunes syndiqués, notre participation aux négociations des PAP est en progression avec présentation de listes CGT et des élus là où nous étions absents notamment, des salariés, non encore syndiqué se déplacent pour assister aux apéros des luttes et échanger avec nous.

A côté de ça des syndicats sont en progression, des choses se structurent. Alors oui, nous connaissons les axes d’amélioration mais nous sommes sur la bonne voie et une belle dynamique est à l’œuvre.

Question communication, nos camarades, soutenus par l’ensemble de la direction, ont accompli un travail remarquable. Le pôle com de l’UD rayonne sur l’ensemble du département à travers les différentes organisations et structures en place. Votre engouement nous a imposé de créer et de proposer un stage communication revu et corrigé qui a affiché complet. Une deuxième session aura lieu au second semestre. Des projets d’évolution sont en préparation, vous en connaîtrez plus en vous rendant sur le stand com.

La question environnementale est de plus en plus présente et pertinente pour une grande majorité d’entre nous. Des actions ont été entreprises et marquent notre attachement au sujet. L’environnement n’est pas une question transverse mais bien une réalité qui traverse chacune de nos propositions et qui, plus que jamais, va continuer à s’articuler avec les enjeux sociaux. Là aussi, pour répondre à vos demandes une seconde journée d’étude sur ce thème aura lieu le 1 décembre.

Ce mi-mandat été aussi marqué par la création d’un collectif femme mixité qui s’est emparé du 8 mars pour nous proposer une journée inédite et réussie.

Toutes ces réalisations non exhaustives que vous compléterez certainement sont bien le résultat d’une intelligence collective au service de notre organisation.

Recréer le lien entre les syndiqués, les UL et l’UD, les syndicats était une de nos ambitions et là encore nous devons nous féliciter. La mise en place des apéros des luttes, ce rdv thématique mensuel en est une illustration puisqu’ils permettent de réunir nos syndiqués et sympathisants sur un moment d’échange dans nos murs. Ces apéros sont l’occasion d’ouvrir nos UL et de créer ou recréer un réseau. Nous avons de nombreux axes d’amélioration pour que ce rdv soit suivi et attendu chaque mois mais cela se met en place !

Pour continuer sur cette belle lancée et faire vivre ses valeurs qui sont les nôtres, nous devons encore œuvrer à notre renforcement. Ce renforcement passe bien sûr par les élections dans les fonctions publiques, dans nos entreprises ou établissements, que nous y soyons présents ou pas. Les camarades concernés par de prochaines élections qui vont transformer le paysage ont relevé le défi de se déployer depuis des mois et ils y arrivent malgré les difficultés qui font notre quotidien.

Là où nous sommes absents nous rentrons par la porte des PAP avec de belles concrétisations (Sapinette, Mieux vivre chez soi, la polyclinique…. Encore une fois, notre mode d’organisation nous permet d’être plus disponible et nous entamons une reconquête des négociations.

Julien :

Si nous devions illustrer notre UD en 2 mots que vous avez déjà entendus ce serait donc cette fameuse intelligence collective. Comme l’a dit Fred lors du stage communication : ensemble on est moins cons. Alors pour le coup je vais le dire encore une fois. Cette intelligence collective est au service de notre organisation. Nous sommes passés d’un fonctionnement de responsable de pôle qui cohabitaient à un fonctionnement en organisation inter-dynamique dans laquelle les échanges sont la clé de notre réussite.

Ça passe par les camarades de la formation qui sont en lien avec la com, les syndicats et les élections. C’est aussi le revendicatif qui propose des formations et commande de la com ou encore un AT qui se construit plus facilement parce qu’il y a du contenu qui arrive presque automatiquement.

L’UD vit, l’UD fourmille certains jours au point de manquer de bureaux parfois. Nous nous y sentons bien et espérons que chaque acteur de la vie de l’UD ait le sentiment d’être un peu chez lui lorsqu’il pousse la porte du 1er étage. Et comme rien n’est figé, il nous appartient d’améliorer encore ce sentiment de bien-être.

Sur l’activité ou l’actualité de l’UD il est impossible d’en faire un bilan sans le lier au climat social. De confinement en déconfinement, de masqué en démasqué, de fermeture en ouverture des entreprises, de pass sanitaire en obligation vaccinale, les mobilisations régulières des personnels de santé et du médico-social notamment ont été régulières comme l’ont été les mobilisations interprofessionnelles.

Toujours en attente d’un grand soir, nous pourrions être frustrés, las d’un immobilisme des salariés, retraités et privés d’emploi. Pourtant si nous sommes là aujourd’hui c’est que nous y croyons. Il nous appartient de donner de l’espoir, d’ouvrir des perspectives, de créer des satisfactions qui ne soient pas seulement conditionnées par le nombre de manifestants ou de grévistes je ne remets pas ici en question l’évidence d’être nombreux dans la rue mais bien qu’on ne peut se contenter que de ça.

Nous devons mesurer aussi notre responsabilité à accompagner la construction d’un prochain rapport de force et ça passe par notre visibilité, notre capacité à éveiller les consciences… Et nous savons tous que même si les résultats aux législatives pèseront en notre faveur, le combat contre la réforme des retraites sera une proche échéance. Sur les retraites nous avons su faire et nous ferons.

Gérard :

Notre satisfaction nous la puisons aussi dans tout ce qui vient d’être d’énoncer. A tout ça j’ajouterai le travail du collectif MHA, notre réussite du 8 mars, du 1er mai, notre implication dans la lutte contre les idées d’extrême droite mais également dans tous les échanges qui nous ont amenés à produire du matériel pour accompagner les camarades au moment des présidentielles (guide d’auto-défense), les infographies pensées collectivement pour les culs du AT qui sont des supports utiles à toutes et tous.

Lors d’une des dernières CE nous avons mesuré toute notre « responsabilité » d’éveiller les consciences politiques des salariés et ça passe par tout ce qui a été entrepris depuis ces 18 mois.

Philippe :

Les camarades, nous devons être fiers de ce que nous avons accompli et de tout ce qui est à venir, place au débat et vive la CGT.