Aujourd’hui, les agents du site Enedis de Gap Patac ont entamé une action de grève et d’occupation pour protester contre la politique salariale en vigueur. Cette mobilisation s’inscrit dans un mouvement national, touchant plusieurs dizaines de sites en France et en région PACA.
Les raisons de la mobilisation
Les salariés d’Enedis, appuyés par l’union départementale CGT des Hautes-Alpes, dénoncent une grille de rémunération obsolète et injuste. Cette grille, clé pour la cohésion et l’avenir des Industries Electriques et Gazières (IEG), est menacée par une « modernisation » qui, en réalité, accroît les inégalités et affaiblit les acquis sociaux.
Les points de contention sont nombreux :
– *Absence de réévaluation des échelons* : Les nouveaux embauchés attendront jusqu’à six ans sans augmentation, jusqu’à atteindre l’échelon 5.
– *Érosion des acquis sociaux* : La grille actuelle garantit une stabilité et une progression de carrière, éléments essentiels à la cohésion des IEG. Sa disparition renforcerait la division parmi les salariés.
– *Opacité et inégalités* : La nouvelle grille rendrait opaque la rémunération et favoriserait les inégalités, notamment entre hommes et femmes, ainsi que les discriminations fondées sur des critères subjectifs.
– *Baisse des NR* : La réduction des NR (Niveaux de Reconnaissance) de 2.3% à 1.5% se traduirait par une perte de 0.8% à chaque NR obtenu, soit une perte de 500€ en fin de carrière.
L’histoire montre que les avancées sociales ne se gagnent pas par le simple dialogue mais par la mobilisation. La séance de négociation de ce jeudi 20 juin, annoncée comme conclusive, témoigne de la volonté des employeurs de mettre fin aux discussions sans véritable concertation.
Impact de la mobilisation
Cette mobilisation est un fort enjeux pour l’avenir des salariés des IEG, vise à obtenir une révision équitable de la grille salariale et à défendre un « salaire social » juste pour tous. La CGT Alpes du Sud est pleinement inscrite dans cette action.
Contexte politique
Cette action s’inscrit dans un contexte politique tendu, marqué par la récente dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron. Face à la montée des politiques néo-libérales et à l’extrême droite, il est crucial de promouvoir de véritables alternatives sociales. Il est important de rappeler que si le Rassemblement National n’a pas directement œuvré à la privatisation de l’énergie ou au démantèlement des services publics, il a systématiquement voté contre les augmentations salariales et les moyens alloués à la lutte contre la fraude fiscale.