Enedis : Quand la sécurité du personnel compte moins que le pognon

Depuis plusieurs mois, la situation chez Enedis se détériore gravement en matière de sécurité du personnel. En l’espace de cinq mois, deux accidents mortels et de nombreux autres graves sont venus assombrir le quotidien des agents. Face à cette hécatombe, la CGT a tiré la sonnette d’alarme et appelé à une mobilisation massive le 23 mai dernier, date choisie par Marianne Laigneau, présidente du directoire d’Enedis, pour s’adresser en direct à l’ensemble des salariés.

Une Mobilisation Retentissante

La réponse des salariés de la région PACA a été sans équivoque. En signe de protestation, ils ont largement boycotté l’intervention de Marianne Laigneau, matérialisant leur désaccord par une heure de grève. Cette mobilisation a également été marquée par des pannes sur certains sites, signe d’une profonde exaspération face aux conditions de travail et à l’indifférence de la direction envers la sécurité.

La Réaction de la Direction Régionale

Jacques Nicoli, directeur régional, n’a pas tardé à réagir. Dans un mail adressé à l’ensemble des agents, il a exprimé son mécontentement face à cette action de protestation. Cependant, cette réaction n’a fait que renforcer la détermination de la CGT à dénoncer les pratiques de la direction.

Suppressions de Postes et Intéressement Ridicule

La CGT critique fermement les promesses non tenues et les décisions injustes de la direction. La suppression de 1500 NR (non-remplacés) promise aux agents est un exemple flagrant de la dégradation des conditions de travail. De plus, l’intéressement proposé est deux fois plus faible que celui de la maison mère, une situation inacceptable pour les agents qui travaillent sans relâche pour assurer le service public de l’électricité.

La Vérité sur la Sécurité et la Formation

La CGT dénonce également les mensonges de la direction qui cherchent à justifier leurs décisions. En matière de sécurité, la fermeture des écoles des métiers est particulièrement alarmante. Ces écoles étaient essentielles pour former les agents aux meilleures pratiques de sécurité. L’externalisation de larges parts de l’activité technique vers des entreprises privées, qui entraîne une perte de compétences chez les agents, est également un point critique. Cette situation conduit à des accusations injustes selon lesquelles les agents « ne savent plus travailler » parce qu’ils ne pratiquent plus suffisamment.

Une Organisation à Revoir

La CGT souligne qu’une organisation défaillante a un impact direct sur la sécurité des agents. Les décisions de la direction, motivées par une logique de rentabilité à court terme, mettent en péril la santé et la sécurité des travailleurs. Il est urgent de repenser cette organisation pour garantir un environnement de travail sûr et respectueux des compétences des agents.

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