Le 15 mars, les salariés de Charles Queyras TP s’étaient donné rendez-vous tôt le matin afin de faire grève et d’occuper leur usine. Face au refus de dialogue de la Direction, ils ont reconduit la grève.
En 2017, Charles Queyras, entreprise locale de BTP, est rachetée par le groupe SOGEA, filiale de Vinci Constructions. Depuis, les déconvenues s’amoncèlent pour les salariés de l’entreprise basée à St Crépin. Dès le rachat, l’entreprise refuse de verser aux salariés haut-alpins le treizième mois qui leur est du. Comme dans un mauvais remake de David contre Goliath, plus de cinquante salariés déposent un dossier au Prud’Homme afin de faire céder la filiale du géant de la construction aux 4 Milliards de bénéfice (en 2022). Non content de refuser le dialogue, l’entreprise se lance alors dans un terrible jeu de pressions et de chantages afin de faire céder les salariés et de provoquer la levée des procédures. Récemment, elle annonçait même vouloir modifier le périmètres des zones de déplacement afin de revoir à la baisse la rémunération des employés.
A travers cette action de grève massive et l’occupation de leur lieu de travail, les salariés entendent montrer à la direction qu’ils sont unis et solidaires mais surtout que les pressions et le chantage ne les feront pas renoncer. Face au refus de l’entreprise d’ouvrir le dialogue, mercredi 15, la reconduction de la grève a été mise au vote et validée par l’unanimité des grévistes. Le 16, ils occuperont à nouveau le site dès 8H. Nulle doute que Vinci, l’entreprise aux 213 filiales dans des paradis fiscaux, devra dorénavant compter sur les salariés de Charles Queyras TP, la petite entreprise des Hautes-Alpes, pour faire respecter leurs droits et réclamer leur du.