Loin d’être résigné, les syndicats des Hautes-Alpes se montrent déterminés à faire de la semaine prochaine une semaine noir dans tout le département.
Une opposition toujours déterminée
Depuis plus d’un mois, des millions de salariés, de jeunes et de retraités expriment leur rejet ferme de la réforme des retraites que le gouvernement tente d’imposer. La propagande des ministres, démasqués à l’assemblée nationale après avoir menti aux français sur le minimum des pensions à 1200 euros, ne convainc personne. L’écrasante majorité de la population rejette cette réforme.
En opposition à ce projet, l’unité des organisations syndicales a construit un mouvement social solide, déterminé, ancré dans le pays. Il révèle l’inquiétude face à la désertification des territoires, le manque de services publics, les incertitudes en matière d’emploi, de salaires et de pouvoir d’achat. Cette opposition à la réforme touche désormais toutes les strates de la population. Malgré cela, le gouvernement reste sourd et dégrade la cohésion sociale du pays en refusant toujours de retirer ce projet. Il fait ainsi le choix des blocages dans tout le pays.
Les Hautes-Alpes à l’arrêt le 7 mars
L’intersyndicale nationale réaffirme donc sa détermination de mettre la France à l’arrêt dès le 7 mars prochain en appelant les travailleuses et les travailleurs à participer massivement aux manifestations et à se déclarer en grève. Le 7 mars doit être une journée morte dans les entreprises, administration, services, commerces, écoles, lieux d’étude, transports, lieux de loisir… Dès ce matin, une opération de désobéissance civile était organisée dans les rues de Gap afin de préparer cette journée.
Dans les Hautes-Alpes, de nombreux secteurs ont d’ores et déjà décider de tenir des assemblées générales le matin du 7, afin d’organiser ensemble les suites à donner au mouvement. Personnels de l’éducation nationale, cheminots, salariés de l’énergie, fonctionnaires territoriaux, personnels des secteurs de la santé et du médico-social se réuniront notamment, à Gap. Un mouvement reconductible ayant déjà était acté dans une partie de ces professions, la journée de mardi n’est qu’un début. L’intersyndicale engage les autres secteurs d’activité à faire de même, ainsi que les jeunes sur leurs lieux d’étude.
A 10H, une manifestation d’une ampleur inédite déferlera dans les rues de Gap pour se terminer par un repas partagé devant les locaux de la sécurité sociale. Puis, à 14H, les opposants à la réforme des retraites se réuniront au niveau de la sortie de Gap (Direction Briançon) afin de démarrer un convoi escargot qui se dirigera vers le pont de Savines afin de le bloquer. Une seconde manifestation aura également lieu à Briançon, à 14H30 au départ de la sous-préfecture.
Un 8 mars de mobilisation féministes contre la réforme
Les organisations se saisissent du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, pour rendre visibles les conséquences particulièrement graves de ce projet pour elles. La journée sera donc maillée de nombreuses initiatives féministes, et non pas réservées aux femmes, pour soutenir les luttes menées dans le monde entier et s’opposer à la réforme des retraites.
Dès le matin, la CGT des Hautes-Alpes sera présente sur le marché de Gap. Aux côtés d’autres organisations féministes, les militants et militantes proposeront un stand afin d’interpeller et de sensibiliser les citoyens. Ce sera également l’occasion de promouvoir le rassemblement intersyndical qui aura lieu l’après-midi. En effet, à 15H40, heure à partir de laquelle les femmes travaillent gratuitement chaque jour, les organisations des Hautes-Alpes appellent à se rassembler sur le rond point du Cèdre. Ce sera l’occasion de créer un échange et de décoder les impacts de la réforme sur les femmes. A Briançon, un rassemblement à lieu à 17H30 sur le rond point Chamandrin.
Le 9 mars avec la jeunesse
Partout en France, les organisations de jeunesse et les syndicats étudiants appellent à faire du 9 mars une journée nationale de mobilisation des jeunes contre la réforme des retraites. A cette occasion, la CGT des Hautes-Alpes ira à la rencontre des étudiants du département afin d’initier un moment de dialogue autour des enjeux de la réforme. A partir de 7H45, un tractage aura lieu à l’entrée de plusieurs lieux d’études de Gap. A 12H15, un barnum sera installé devant le lycée Dominique Villard afin d’aller à la rencontre des jeunes.
Ces nombreuses initiatives doivent permettre d’asseoir le rapport de force d’un mouvement social qui n’a jamais été aussi important, notamment dans les petites villes. A Gap et Briançon, comme ailleurs, nous devons frapper fort et collectivement afin de faire entendre notre voie.